Cours et examen en ligne

Plusieurs universités françaises ont expérimenté ces derniers mois la télésurveillance des examens. Il s’agit de permettre aux étudiants de réaliser leurs épreuves à domicile en étant filmés par webcam ou par téléphone.

Clara Nicolo

Cours et examen en ligne

Devoirs à la maison en ligne et en temps limité à téléverser sur les serveurs de l’établissement, QCM sur des plateformes dédiées, oraux en ligne… les méthodes diffèrent, mais l’objectif reste le même : assurer la tenue des épreuves.

 

Cet algorithme est capable de détecter les anomalies au cours de la session en analysant les flux images et sons de la webcam ainsi qu’en analysant le flux vidéo de l’écran du candidat : un bruit suspect, un mouvement imprévu, une intrusion dans la pièce donneraient lieu à une alerte, analysée sur le moment ou a posteriori par l’enseignant, puisque l’entièreté des vidéos de surveillance sont stockées dans des data centers liés aux applications permettant de réaliser ces examens à distance. Dans certains cas, le smartphone de l’étudiant est utilisé avant l’examen pour inspecter la pièce – sous le bureau, dans tous les coins de la pièce, derrière l’ordinateur, derrière les feuilles de brouillon et pourquoi pas derrière les rideaux – et ensuite filmer l’étudiant de biais pendant l’examen pour offrir une sécurité supplémentaire. 

 

Pour autant, peut-on envisager une généralisation de télésurveillance des examens à plus large échelle dans les prochains mois ? La question du coût de ces dispositifs est centrale pour pouvoir répondre par l’affirmative. Or, à ce jour, en France, aucune étude comparant les coûts de la surveillance en présentiel et en distanciel n’a été rendue publique. Cependant, une massification de la télésurveillance nécessiterait de faire appel à un prestataire externe, et donc de trouver un modèle économique, alors que pour l’instant, elle est à la charge des établissements. On peut aussi supposer qu’un plus largement de la télésurveillance des examens reposerait sur un recours aux algorithmes plus qu’aux « surveillants » humains, à la fois pour des raisons de coût et de juste ratio entre surveillants et candidats.

 

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